Après avoir franchi avec succès les étapes de modifications de zonage et d’approbation de la part des citoyens des zones contiguës, les Ressources communautaires ACJ+ s’apprêtent à amorcer d’importants travaux de construction sur les rues Rochon et de la Forge, à Saint-Eustache, pour y aménager deux nouvelles habitations qui accueilleront, dans un cas, des jeunes vivant des situations familiales difficiles et, dans un autre cas, des itinérants souhaitant se trouver et maintenir un logement stable.
Les travaux devraient débuter à compter du mois d’août prochain et être parachevés pour août 2024. Il s’agit d’un projet de l’ordre de 5,5 M$ qui bénéficiera de différentes subventions et de prêts de la part, principalement, de la Société d’habitation du Québec (SHQ), de la Société canadienne et d’hypothèque du logement (SCHL) et de la Ville de Saint-Eustache via les contributions qu’elle verse à la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).
Démolir et déplacer Le Préfixe
Voici à quoi ressemblera la nouvelle maison d’hébergement Le Préfixe des Basses-Laurentides.
Dans un premier temps, l’actuelle maison Le Préfixe située au 196, rue Rochon, sera démolie, puis reconstruite au 191, rue de la Forge, sur un terrain vacant, mais plus petit que celui qu’elle occupe en ce moment. Cette maison accueille des jeunes âgés de 12 à 17 ans pour des séjours pouvant durer jusqu’à trois mois, soit jusqu’à ce que le conflit familial pour lequel ils avaient décidé de quitter la maison soit réglé.
La nouvelle habitation pourra, comme c’est le cas maintenant, héberger jusqu’à six jeunes à la fois. Mais, ceux-ci n’auront plus à partager une chambre à deux puisque la nouvelle maison Le Préfixe sera dotée de six chambres à coucher distinctes. De 30 à 40 jeunes sont hébergés au Préfixe chaque année.
Une habitation de 12 studios
Un aperçu des Habitations Autour de toit qui verront le jour sur la rue Rochon, à Saint-Eustache.
Le terrain ainsi libéré sur la rue Rochon permettra la construction des Habitations Autour de toit, où seront aménagés, sur deux étages, 12 studios destinés à des personnes en situation d’itinérance ou à risque de le devenir qui souhaitent s’engager dans une démarché d’autonomie qui les mènera à une vie plus stable. En plus des 12 studios, les Habitations Autour de toit seront dotées d’espaces communs, comme une salle à manger, une cuisine et une véranda.
Les locataires pourront occuper ces studios entièrement meublés pour une période de 24 mois au maximum et recevront, pendant la durée de leur séjour, un accompagnement de la part des intervenants de l’ACJ+. Aussi, le coût du loyer à payer ne représentera que 25 % de leurs revenus.
« C’est du logement transitoire. Le travail que nous allons effectuer avec ces personnes, ce sera de les aider à maintenir leur logement, mais aussi développer leur autonomie pour qu’ils puissent, par après, intégrer des logements dans la communauté », explique Marie-Claude Renaud, directrice générale de l’ACJ+.
Celle-ci précise que, déjà, l’ACJ+ accompagne, par l’entremise du programme « Autour de toit », 25 personnes itinérantes à maintenir pendant deux ans un logement ou une chambre qu’elles ont trouvé. « Le problème, c’est qu’il n’y a pas de logement disponible avec la crise actuelle. Il y a beaucoup de personnes dans la rue qui voudraient intégrer un logement, mais elles sont incapables. Le prix du loyer est trop élevé », de préciser la directrice générale.
De l’aide technique et architecturale
Pour mener à bien ce double projet de construction, l’ACJ+ s’est associé au Groupe de ressources techniques (GRT) Réseau 2000+, qui a le mandat de coordonner les différentes phases de réalisation et d’agir comme intermédiaire avec les constructeurs et autres professionnels (architectes, notaires, ingénieurs, etc.).
Puis, avec le Groupe Leclerc architecture + design , l’ACJ+ a décidé d’opter pour le concept du ‘’Move Home’’, qui permet d’avoir les 12 studios, une condition qui était essentielle, sur le plan financier, pour que le projet se réalise. Ce concept utilise une plateforme mobile dans les studios, comprenant la cuisine et la salle d’eau, qu’il est possible de déplacer au gré des besoins des locataires. Le concept offre ainsi flexibilité dans l’aménagement et réduction de la superficie à construire; une solution plus écologique.
« Nous sommes bien fiers de notre projet. Nous voulions que nos maisons s’intègrent harmonieusement dans le quartier autant pour les citoyens que pour nos résidents. Il est important d’accueillir nos bénéficiaires dans un environnement à échelle humaine », de conclure Marie-Claude Renaud visiblement heureuse de réaliser que ce projet verra finalement le jour après presque cinq ans de démarches.
Pour en savoir davantage sur les Ressources communautaires ACJ+ : www.acjbl.org